La mise en place d’un dispositif de secours en entreprise répond avant tout à une obligation légale visant à assister les salariés victimes d’un incident durant leurs horaires de travail.
Dans l’attente des secours spécialisés, la prise en charge rapide des victimes d’un accident ou d’un problème médical est cruciale.
En France, l’article R4224-15 du Code du Travail impose à l’employeur qu’au moins un membre du personnel reçoive « une formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence » dans les cas suivants :
dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ;
dans chaque chantier employant 20 travailleurs au moins pendant plus de 15 jours où sont réalisés des travaux dangereux.
Le Code du Travail précise tout de même que ces travailleurs formés au secourisme « ne peuvent remplacer les infirmiers ».
L’article R4224-16 du Code du Travail stipule également que : « en l’absence d’infirmiers, ou lorsque leur nombre ne permet pas d’assurer une présence permanente, l’employeur prend, après avis du médecin du travail, les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces mesures, qui sont prises en liaison notamment avec les services de secours d’urgence extérieurs à l’entreprise, sont adaptées à la nature des risques. »
Ainsi, cette organisation des secours sur les lieux de travail passe par :
la mise en place d’un dispositif d’alerte en cas d’accident ou de personne malade ;
la présence de sauveteurs secouristes du travail ;
la mise à disposition d’un matériel de premiers secours comme des trousses de secours SST, défibrilateur cardiaque,....
Quel que soit le nombre de salariés œuvrant dans une entreprise, il est recommandé qu’un SST soit présent sur chaque tranche d’horaire de travail et sur chaque site. L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) recommande un effectif de 10 à 15 % de salariés SST.